Trinnov, l’âge de la maturité

Je me souviens de ma première rencontre avec un processeur audio Trinnov. Je suis allé attraper Stéphane par la manche en l’arrachant à la discussion qu’il avait sur un autre stand, en lui disant : « Tu DOIS écouter ça ».

logo_trinov_audio

Plusieurs années après, nous avons récemment installé deux processeurs Trinnov, un ST2 Hifi (dans une configuration stéréo) et un Magnitude 32 (dans un système home-cinéma).

Quelques mots pour présenter le système Trinnov, tout d’abord : Le marché fourmille d’égaliseurs numériques plus ou moins sophistiqués (surtout si on va jeter un oeil du coté du pro), et les Audyssey, AIR, YPAO (ceux que j’ai oubliés m’en excuseront) ont un peu banalisé le traitement numérique du signal audio (à la hache, souvent). Je ne m’étendrai pas là-dessus, mais nous avons constaté à nombreuses reprises que certains systèmes fonctionnaient mieux une fois ces réglages automatiques désactivés.

Le système Trinnov ne se bat pas dans la même catégorie que ces systèmes de réglage automatique. Le Trinnov ne fait même pas le même sport, d’ailleurs.

Si je me lance dans le détail de ce que font les algorithmes Trinnov, je vais probablement faire plusieurs omissions, certainement quelques erreurs. Et puis ce n’est pas ce qui est le plus important : le plus important est le résultat.

L’incontestable atout du système est son micro 3D emblématique : la disposition des quatre capsules du micro de mesure nécessaire pour régler un système Trinnov lui permet de situer une source sonore dans l’espace, de différencier les ondes directes des ondes réfléchies par les murs, et du coup de mesurer la réponse en fréquence des enceintes, de la pièce, de détecter les problèmes de phase etc.

3Dmicrophone_TrinnovAudio

Toutes ces informations sont ensuite mises à profit lors du calcul des filtres. Le système Trinnov travaille en « temps-fréquence ». Vous êtes contents avec ça ? Moi non plus. En plus de corriger la réponse en fréquence de la restitution sonore, ces processeurs sont capables d’appliquer un retard à chaque fréquence et pour chaque enceinte. Si on travaille en multi-amplification active, le processeur peut même traiter indépendamment les graves et les médium, en plus de réaliser le filtrage optimal entre les fréquences graves et les aiguës.

Cette performance permet de situer une source sonore n’importe où dans l’espace (le projet de recherche qui a présidé à l’élaboration de Trinnov était lié à la réalité virtuelle). Mais surtout, elle permet de corriger les décalages de phase entre les différentes parties du spectre sonore restitué, et ce enceinte par enceinte. Le résultat est une scène sonore extraordinairement ouverte et précise. Les voix sont comme débouchées (« put**n, je comprends le texte de mes albums de rap US ! » me disait un ami), les défauts de la pièce sont gommés ou atténués, et même de gros défauts propres aux enceintes peuvent disparaître. Il est très facile de désactiver le traitement du Trinnov, et la comparaison A/B est une expérience surprenante. (Traumatisante, même, quand on n’est pas propriétaire du processeur)(soupir).

Bien entendu, ajouter un processeur Trinnov n’est pas une solution miracle. Mais si vous avez des enceintes de qualité, que vous les amplifiez correctement, que vous avez une (des) source(s) correctes (une bonne platine CD à quelques centaines d’euros ?)… oubliez l’idée de choisir des câbles haut-parleur audiophiles (sic), de bi-câbler – sans bi-amplifier (sic), d’acheter un pulvérisateur anti-MDI (pardon, je me suis vomi dans la bouche) et économisez pour intégrer un Trinnov.

ST2-HiFi

J’entends dans le fond près de la platine LP (pesant 35 kilogrammes) le choeur des coupeurs de cheveux en quatre, des ayatollahs de l’analogique, des adorateurs du fruité du bas-médium et des membranes en PDCDC (référence ?) qui gronde et qui est prêt à annihiler par le feu tous ces traitements numériques, forcément synonymes de dégradation, n’est-ce pas messieurs ? (Je dis messieurs car je ne me souviens pas avoir croisé de mythomanes de cet acabit parmi la gente féminine). Je n’échange pas mes fichiers audio numériques en format « lossless » et en qualité studio master contre deux barils d’analogique, même avec des câbles bien rodés (sic). Quand au Trinnov, il dispose de convertisseurs 24 bits/96 kHz (le ST2 est prêt pour le 192kHz si vous avez un chien à l’ouïe très très fine), si la source est numérique, il se cale sur sa fréquence et sa définition, la gigue (jitter) est corrigée en entrée, et si elle est analogique (la source, pas la gigue) les entrées/sorties peuvent être symétriques (en numérique aussi, d’ailleurs).



Magnitude_Front3



Une bonne démonstration remplaçant avantageusement tous les discours, je ne peux que vous engager à nous solliciter si vous souhaitez que nous venions chez vous, afin que vous découvriez enfin que ce qui est important, c’est le son.

Ah, et puis Trinnov est une boîte française, pleine de gens sympathiques, curieux, dévoués… cela mérite d’être souligné.

www.trinnov.com