Vous pouvez retirer ce chapeau en papier d’alu…

La Royal Society of Canada a renforcé cette semaine le consensus selon lequel les rayonnements Wi-Fi ne sont pas dangereux pour la santé.

L’objet de l’étude était de vérifier que les normes actuelles en matière de rayonnement étaient effectivement sûres. Le rapport confirme que si les rayonnements électro-magnétiques, à des niveaux élevés, peuvent causer des échauffements des tissus biologiques ou des influences sensibles sur les nerfs, les normes actuelles limitent suffisamment les niveaux de rayonnement pour qu’aucun de ces symptômes ne soient dus aux émissions Wi-Fi ou des téléphones mobiles.

Comment sont-ils parvenus à ces conclusions ? En compilant les résultats des études menées sur le sujet : aucune statistique épidémiologique ou de radio-sensibilité ne démontre de relation entre quelque forme d’exposition et des conséquences sur la santé ou le confort des personnes.

Bien entendu, les septiques ne seront pas convaincus. La science ne peut qu’affirmer qu’aucune relation cause-conséquence ne peut être observée (et encore moins démontrée), mais les personnes certaines en leur fort intérieur que ces dangers existent ne pourront se satisfaire de cette affirmation. De plus, comme le souligne Ars Technica sur ce sujet, le simple fait que la Royal Society confirme que les limitations légales de rayonnements sont suffisantes sera interprété par les plus inquiets comme une confirmation de la potentielle nocivité de ces rayonnements (puisqu’ils doivent être limités, cqfd.).

A ce propos, il n’est pas inutile à ce point de l’exposé de rappeler que les niveaux d’émission autorisés des points d’accès Wi-Fi sont deux fois plus élevés en Amérique du nord qu’en Europe. Nos normes locales sont donc doublement suffisantes, sinon excessives, si l’on s’en réfère aux conclusions Canadiennes.

Le souci d’objectivité et la nécessité de prudence de la parole scientifique peuvent facilement être interprétés – à tort – comme l’affirmation du contraire du propos concerné. Reste que cette étude ne peut être suspectée d’être motivée par quelque lobby des fabricants de points d’accès Wi-Fi, et que vous pouvez donc tous dormir tranquilles même si tous vos voisins ont activé leur Wi-Fi. Une année d’exposition à un rayonnement Wi-Fi serait équivalent en terme de rayonnement à 20 minutes passées à parler dans un téléphone mobile. Je vous laisse méditer là-dessus, consulter votre facture détaillée, et re-brancher votre Wi-Fi.

Source : Ars-Technica (toujours intéressant)